Le point de vue d’Adama contre l’esclavage en Maurétanie

Le responsable de la maison de presse de Somone , Adama Lô, attire notre attention sur l’esclavagisme toujours en cours en Maurétanie.

En Mauritanie, malgré la loi, les esclavagistes maintiennent leur sale besogne et sont rarement condamnés. Un ensemble d’organisations de  la société civile réunies sous la bannière du Manifeste pour les droits politiques économiques et sociaux des Haratines, les descendants d’esclaves, a défilé vendredi 29 avril dans la capitale Nouakchott. Leur objectif : sensibiliser sur le sort de cette  communauté qui compose 40% de la population et dont les membres ont la peau noire.

Les haratines sont encore largement stigmatisés, voire réduits en esclavage dans des proportions difficiles à déterminer. Depuis 2007, l’esclavage est criminalisé dans le pays, et depuis 2015, il est inscrit comme <<crime contre l’humanité>> dans la Constitution.

Boubacar Messaoud de l’association SOS Esclaves le concède volontiers : L’Etat a ces dernières années fait des efforts considérables pour consacrer dans la loi le caractère inique de la pratique ancestrale de l’esclavage dans toute la région.

Mais un obstacle de taille demeure selon ce militant de la première heure, <<Il faudrait que sur le plan de la pratique, la justice intervienne correctement, parce que nous avons, nous, dénoncé plusieurs cas d’esclavage et ils ont toujours été libérés par la suite, en requalifiant la chose de travail non rémunéré, parce que ceux qui les jugent sont de la même classe, de la même ethnie », explique t-il . Pour bannir l’esclavage, il faut que l’Etat mauritanien accepte de se confronter à la réalité et que les juges acceptent de condamner ceux qui pratiquent l’esclavage et que les autorités cessent de déclarer tous les jours que l’esclavage n’existe pas>>.

En Mauritanie l’esclavage existe certes, et il existe aussi des organismes qui luttent et dénoncent le phénomène, tandis que dans d’autres pays on ferme les yeux ou refuse d’accepter son existence tout bonnement.

Le pire, c’est que certains esclaves préfèrent leur sort et ne veulent pas être des hommes libres.

Comme le dit l’adage : <<On ne peut pas être plus royaliste que le roi>>, mais je pense aussi <<qu’on ne peut sortir de l’esclavage quelqu’un qui ne veut pas vivre en homme libre>>.

*****************Merci et bon week-end à toutes et tous***************

Adama
Adama LO

Adama LO


Laisser un commentaire

1 comment

  1. hlegros mai 3, 2016 2:24 pm  Répondre

    Ce n’est peut-être pas que certains esclaves ne veulent pas vivre en HOMME LIBRE mais que la liberté est une inconnue qui leur fait peur. Ils ont intégré leur impuissance et leur soumission imposées par la force et ne savent plus rêver ???????????
    Huguette