Un passionnant ciné-débat sur la pêche au Sénégal

Un débat passionnant à l’issue de la projection du film Poisson d’Or à Cherbourg.

L’association Teranga-Cherbourg et la coopérative des pêcheurs de Cherbourg organisaient samedi après-midi un ciné-débat au centre culturel. Vingt-cinq personnes se sont déplacées pour voir le film Poisson d’Or, ce qui en période de Covid est une bonne fréquentation selon les responsables de la salle.

Le film montre de manière poignante la galère des pêcheurs, des porteurs de caisses et de toute la filière qui alimente en poisson fumé les pays africains environnants. Il démontre aussi les effets dévastateurs du pillage des mers au large des côtes qui aboutit à une concentration de la pêche au sud du Sénégal.

Un lien fort entre la pêche normande et la Casamance

Sidi Badji, président des Amis de Finthiock, invité de Teranga, a donné son point de vue sénégalais sur l’évolution de l’économie et de l’environnement dans sa région.

Daniel Lefèvre, président de la coopérative d’armement de Cherbourg, a rappelé le rôle primordial des pêcheurs normands à la fin des années 1990 dans la création de structures internationales pour défendre les intérêts des pêcheurs sénégalais, et en même temps, mettre fin à la surexploitation qui avait fini par casser le marché français.

Misère et désert

Le pillage de la mer s’accompagne en Casamance du pillage des forêts. Sidi Sadji a expliqué le drame en cours en particulier pour les populations pour lesquels les arbres ont une âme.

Dans la salle, des intervenants ont souligné les conventions signées par l’Etat au profit des grandes compagnies chinoises ou coréennes.

Une participante en a ajouté une couche à la menace qui pèse sur la mer, avec le début de l’exploitation d’une ressource récemment découverte au bord des plages sénégalaises: le Zirconium, utilisé dans les batteries.

« C’est à se demander, a commenté Sidi Sadji, s’il ne vaudrait pas mieux rester pauvre en ressources minières! »

Le pêcheur cherbourgeois Daniel Lefèvre s’est souvenu des ses interventions en Casamance à la fin des années 90.

Une intervenante souligne l’autre menace qui pèse sur l’envi-ronnement sénégalais:le Zirconium.


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