Anne-Marie Rebena s’investit au centre social de Ngaparou

Anne-Marie Rebena nous raconte son itinéraire qui l’a conduite des rivages de la Terre de feu jusqu’au Sénégal où elle s’est lancée dans l’action sociale avec une foule d’idées. Un personnage que les membres de Téranga seront sans doute ravis de découvrir pour en faire profiter la Somone…

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Anne-Marie REBENA 78570 ANDRESY à côté de Paris.

 

« La retraite atteinte et mon mari décédé, je voyage de-ci de-là, notamment vers l’Argentine que je découvre d’Iguaçu jusqu’à LaTerre de Feu en passant par Buenos-Aires.

Je me rends aussi en Namibie, au Botswana et en Afrique du Sud, voyages qui déclenchent en moi un intérêt particulier.

Sac à dos, en camion et ainsi intégrée dans la vie africaine, je me promets de revenir sur ce continent.

« En posant les pieds, je m’y suis de suite sentie « bien ».

Suite à une chute, je me casse l’épaule et me retrouve contrainte à une immobilité. Bien vite, je me lasse et manque d’activité, de contacts.

Il est vrai que ma vie professionnelle nécessitait beaucoup d’organisation,

d’investissement en temps, en énergie tout en rencontrant pas mal de monde tous les jours.

J’en garde un besoin indéniable. Je décide d’accélérer ma réadaptation en

empoignant des aiguilles à tricoter. S’ensuivent des bonnets, des chaussons, des brassières, des écharpes qui commencent à s’accumuler sur ma table.

En plus du tricot, je conduis ma machine à coudre comme une pro ! S’ajoutent alors des robes, des chemises pour enfants et renouvelle/complète ma garde-robe personnelle.

Une de mes nièces, Huguette, est membre de ADES – Association « Développement par l’Environnement au Sénégal » 75018 Paris (France) + BP 563 NGAPAROU (MBOUR) – (Sénégal)

00 221 77 011 61 99 – Récépissé préfectoral : 02 / 1288 – 00153841 du 27 mars 2002

Elle m’invite à rencontrer Balla et Liliane (couple sénégalo-français) qui me présentent leurs projets et réalisations au Sénégal.

Sensibilisée par les besoins exprimés, mon dynamisme revitalisé, je prends mon billet pour le Sénégal en 2011, pour deux mois.

NGAPAROU : dans ce village de la Petite Côte, à 80 km au sud de Dakar, – logée non loin de Balla et Liliane – je rencontre les édiles municipales et leur fais part de mes capacités et projets.

Un local est mis à ma disposition avec tables et tabourets au Centre Social existant.

J’emporte des machines à coudre, des bobines de fil, des quantités de boules de laine de toutes les couleurs et aiguilles de différents numéros.

Mme Khalis YOUM, conseillère municipale, responsable du Centre, m’épaule et invite des jeunes filles à la formation qui commence aussitôt.

Les débuts sont difficiles car l’apprentissage est toujours laborieux.

Un point à l’endroit, un point à l’envers, doucement des écharpes voient le jour qui font bientôt place à des petits chaussons, des brassières, des bonnets. La couture permet aux robes, aux chemises de faire surface

Tous les jours, cinq jours semaine, je me déplace à pied jusqu’au Centre.

Alors que le séjour arrive à son terme, le papa d’une des élèves me propose un logement, sommaire, mais tout à fait confortable, surtout à proximité, réduisant ainsi les distances à parcourir.

Je reviens ensuite en 2012, 2013, 2014 et 2015, pour 5 mois me permettant ainsi un suivi continu plus efficace.

J’y donne de mon énergie et de mon coeur, communique et transfère mon savoir-faire aux 11 jeunes filles qui souhaitent apprendre avec un mentor méticuleux et ordonné. J’aimerais que d’autres élèves encore se joignent à ce cours dispensé … pour elles !

En mars 2015, un marché itinérant s’est installé près du stade au sein du village.

Les « filles du Centre » y tiennent un étal pour présenter nos travaux et réaliser quelques ventes.

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Aussi, chaque jour, les portes du Centre sont ouvertes aux visiteurs et acheteurs potentiels. (panneau offert par OUVRIR LES ROBINETS – 6530 THUIN/Belgique)

J’ai eu le grand plaisir de connaître Dominique L., Présidente d’une ONG de Dunkerque, TERIA-INTERNATIONALE (0033.328.275.244 & 00221.77.575.6480). Créée dans le nord de la France en 1999 (arrêté préfectoral 8838 du 5/01/1999 – préfecture de Dunkerque) et devenue ONG au Sénégal en 2004 (arrêté ministériel 009700 du 3/11/2004) elle a pour objectifs de permettre aux habitants de ce pays d’accéder à l’éducation, parrainage d’enfants, à la formation professionnelle, à la culture et à la santé. Une aide particulière étant portée aux femmes, à leur émancipation.

Dans le cadre de leurs actions « chantiers solidaires » cette ONG a justement réhabilité le centre, là où je suis installée, en occupant des jeunes de Maison d’Enfants à Caractère Social spécialisée dans l’accueil temporaire de mineurs (MECS).

C’est l’occasion pour que j’adhère à cette ONG. Je reçois alors, notamment des colis contenant des boules de laine, du tissu, …

A la suite d’un souci de santé assez grave, la Présidente Dominique m’a beaucoup aidée pour que je me rétablisse correctement et rapidement tout en restant à Ngaparou.

Avant mon retour pour la France à la mi-juin, en partenariat avec la Mairie qui s’occupe du podium, des tapis, de la sono et l’ONG TERIA INTERNATIONALE qui se charge de la publicité et de l’encadrement, ce 7 juin 2015, nous avons mis sur pied un DEFILE au cours duquel des réalisations confectionnées au Centre ont été présentées par les élèves devenues « mannequins » d’un moment.

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Jean-François C. (Ismaël) habitant le quartier NGANE, donne aussi de son temps. Il a notamment filmé une journée d’activité au Centre et « noirci » de la pellicule durant le défilé.

Cette manifestation a rencontré un vif succès nous rendant de joie, les élèves et bien entendu, moi-même, initiatrice du projet.

De nombreux spectateurs ont assisté et apprécié la qualité du travail. Pas mal de vêtements ont ainsi été achetés.

Le Maire, le Secrétaire municipal, d’autres membres de la mairie et personnalités du

village étaient présents. Des discours ont été prononcés.

Mon vœu le plus cher est de permettre à quelques jeunes d’émerger et de devenir formatrices à leur tour, leur ouvrant ainsi un avenir, un excellent bagage professionnel en main.

Aussi, je souhaite voir travailler les filles moyennant rémunération sur base des

ventes réalisées, en vue de les encourager à persévérer et d’entrer doucement dans une « certaine » vie active.

Je vous remercie du fond du cœur de ce que vous pourrez faire en l’occurrence. »

* * * * *

Appel à « bienfaisance ». J’ai besoin d’aide matérielle.

Si ces quelques lignes vous ont sensibilisés et si vous souhaitez m’appuyer dans mon bénévolat, vous pouvez me contacter au 0033.139 705 193 ou anne.rebena@orange.fr ou via teria.internationale@yahoo.fr

FR : 0033.328.275.244 ou SN : 00221.77.575.6480


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