Les femmes de la Somone se sont organisées en groupements pour produire des céréales séchées, destinées à faciliter leur travail de cuisine.
En effet, le mil ainsi travaillé peut être servi directement.
16 groupements ont vu le jour sur la Somone. Les femmes y étant regroupées par génération, sur le même principe que les tontines.
Le travail consiste à acheter la farine de mil ou de blé puis à la travailler avec de l’eau, manuellement, pour obtenir des petites graines de différents calibres selon l’usage que l’on en fait.
le thiéré servi en sauce,
le thiakri avec du lait caillé,
l’araw en bouillon
Ces graines sont mises à sécher sur des tables recouvertes de nappes à l’extérieur de la maison de la femme puis mises en sachets de 500 g ou un kilo.
Les sachets sont vendus dans la nouvelle boutique que les femmes ont pu installer dans un bâtiment de la Maison de la femme autrefois occupé par la mutuelle de Somone.
Une machine à sécher
Les femmes ont envisagé d’acquérir une machine à sécher ces graines, ce qui présenterait un gros avantage :
les graines sèchent en deux heures au lieu de trois jours et surtout en toutes saisons. Il est en effet impossible d’exposer les graines et de les faire sécher pendant l’hivernage, c’est-à-dire pendant quatre mois.
Les graines sèchent dans de meilleures conditions d’hygiène; les oiseaux ne viennent pas se servir et salir ! L’exposition en plein air peut par ailleurs entraîner des pollutions notamment la poussière les jours de vent (et il y en a beaucoup ! ).
L’exemple de Fadiouth
Nous sommes donc allées voir une machine de ce type en fonctionnement à Fadiouth, Nous c’est-à-dire : Haffi, Abissatou, Diatou, Martine, Huguette, Anne et la monitrice qui a assuré la formation des femmes de Somone à cette transformation de céréales
Il s’agit d’une machine offerte par un partenaire italien qui fonctionne au gaz mais un chauffage solaire a été prévu et livré.
Il est en attente d’être monté en raison de l’absence de terrasse sur le toit du bâtiment où la machine est installée.
Elle a été acheté en 2003 et les femmes de Fadiouth qui l’utilisent n’ont eu aucune réparation à faire dessus, l’entretien consiste en un nettoyage régulier.
Elle donne donc toute satisfaction.
Trop gourmande en énergie
Cependant, les femmes estiment que le prix du gaz rend les opérations coûteuses et donc moins rentables pour elles.
La monitrice indique qu’elle connaît un fabricant à Thiès qu’il serait intéressant de rencontrer pour savoir si de nouveaux modèles existent moins consommateurs d’énergie.
Le prix d’une machine à l’heure actuelle serait d’environ 1, 5 milion FCFA.
Ce sera donc l’objet d’un autre voyage !
Anne Sourcis
Association Teranga