La Somone

Le jeudi dernier , cinq élèves de l’équipe du journalisme du collége Ngaparou/Somone ont participé à une séance d’initiation aux techniques du Bogolan.

Le Bogolan est un tissu teint suivant une technique utilisée au Mali, au Burkina Fasso et en Guinée. Le mot bogolan, de la langue bambara (la langue la plus utilisée au Mali), vient des mots bogo la terre, et lan, suffixe bambara sans équivalant en français signifiant ‘issu de’. Il désigne à la fois le tissu et un style particulier de teinture. Après une teinture de base obtenue par trempage dans une décoction de feuilles de bouleau d’Afrique ou n’galama (arbre commun de la famille des Combretaceae, entrant aussi dans la pharmacopée africaine) et séchage à plat au soleil, l’artiste structure son dessin à la boue fermentée (bogo) avec l’aide d’un calame ou d’un pinceau. Pour les parties « rouges » (qui vont du rouille au brun), une décoction d’écorce de mpécou (arbre très utilisé en pharmacopée) s’impose. Oubliée quelque temps, cette même décoction donnera une teinture kaki. Par la suite, l’obtention des parties blanches de la pièce de bogolan ne se fait plus en frottant ces parties au savon. Un mélange de poudre lessivielle, de chlore et de savon de karité sert de décolorant puissant.

Langage des signes qui parle du monde matériel et immatériel des idéogrammes sont présents sur les Bogolans maliens ; Tracés à la plume ou inscrits au pochoir sur le tissu teint, ils révèlent à eux seuls l’origine ethnique du Bogolan.

Cette technique a été bien appréciée par les élèves car elle n’utilise aucun produit toxique, donc ne présente nul danger pour la santé.

Vanessa, Fatou Ndiaye Diom et Modou Guéye