Chaque année dans le courant du mois de novembre à une date fixée en fonction du calendrier lunaire, a lieu la fête de la TABASKI, nom wolof pour la fête du mouton ou Aïd-el-Kebir. C’est la plus grande fête de l’année pour les musulmans, et l’occasion de grands préparatifs.Ici devant la grande mosquée, le bélier qui aura l’honneur d’être sacrifié par l’Imam lui-même, ce qui donnera le signal de départ pour tous les autres.
Avant tout, hommes et jeunes garçons, quelques rares femmes âgées aussi, se rendent à la mosquée pour prier. Beaucoup resteront dehors tant l’affluence est grande à l’intérieur.
Puis c’est la sortie. Une foule colorée et joyeuse, arborant des boubous flambant neufs, se déverse bientôt sur la place
Les jeunes garçons aussi sont fiers de leurs tenues encore immaculées. De leur côté femmes, jeunes filles et fillettes se sont fait natter les cheveux par des spécialistes de grand talent qui rivalisent d’originalité dans leurs créations !
L’Imam, couteau en main, s’apprête à procéder au sacrifice. Chacun se presse pour mieux voir! Nous les toubabs, un peu impressionnés, nous préférons rester à l’écart…
Un trou est creusé sous le cou de l’animal afin de recueillir le sang qui ne doit pas être consommé.
Dans chaque famille commence alors le dépeçage auquel participent les jeunes garçons.
Rien ne sera perdu, pas même les intestins.
Les femmes travaillent en coulisse et préparent sauces et condiments, sans oublier les frites! Tout cela dans une atmosphère de fête au son des djembés parfois…
Vient enfin le moment de la dégustation. Ce jour-là est un jour de partage où voisins et amis sont invités à passer et où les plus pauvres ne seront pas en reste. La tabaski est avant tout la fête de la générosité et de la fraternité, qualités premières de nos amis sénégalais.
Marie-Christine