Reportage: le Diaraf, roi chez les Lébous

Une soirée préparée et attendue depuis plusieurs mois, plusieurs semaines, plusieurs jours, et enfin plusieurs heures! Elle a eu lieu le 17 novembre 2012 sur la place publique de Ngaparou, organisée par les jeunes du quartier de l’Escale.

Pendant la soirée, les femmes, les hommes et les enfants convergent par petits groupes vers la place qui est vite bondée. Chacun a sorti ses plus beaux atours et des boubous richement brodés côtoient des camisoles à larges manches bordées de dentelles. Dans un espace aménagé, les griots et les percussionnistes battent énergiquement les tam-tams.

Soudain, une longue file de danseuses, portant la même tenue, se forme sous la direction d’un meneur de jeu. Elles avancent lentement, marquant des pas de danse, harmonisant les gestes et leurs évolutions. Puis les voix des jeunes filles s’élèvent avec le même ensemble. Leur chant épuré emplit la place, touchant tous les coeurs.

Tout à coup, une grande clameur monte du fond de la place: c’est le Diaraf qui fait son entrée solennelle et un peu ridicule. Il est juché sur un cheval blanc joliment harnaché. Il tient un sceptre, symbole de sa puissance et de son rang, coiffé d’un bonnet rouge écarlate et le visage barbouillé de poudre ocre. On entend des applaudissements partout. Les rires se mêlent aux roulements des tamtams. Arrivé au milieu du cercle, le Djaraf descend du cheval pour exécuter sa danse. Après s’être bien amusé, il remonte sur sa monture.

Personne n’aurait voulu que cela s’achève parce que c’était vraiment formidable. C’est une commémoration que personne n’oubliera. Tout cela est appelé Ndawrabine (danse léboue), une ethnie sénégalaise.

Nogoye Fall Sarr

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