A quelques jours de la fête populaire organisée jeudi par La Somone pour saluer le jumelage protocolaire en vue avec Cherbourg, l’association Téranga a remis des bourses d’étude à trois collégiennes sénégalaises méritantes.
Le geste des artistes du Cotentin aura eu des effets concrets. Un an après la vente aux enchères d’oeuvres d’art au profit des élèves sénégalais, les premières enveloppes ont été remises cette semaine en mains propres aux parents de trois collégiennes méritantes du collège de Somone/Ngaparou, qui vont pouvoir poursuivre leurs études au lycée. Fatimata veut devenir hôtesse de l’air, Benda ingénieur de math physique, et Aïcha veut faire médecin. Elles en ont les capacités, mais généralement, les études des jeunes filles sénégalaises sont écourtées pour répondre aux contraintes familiales.
L’association Téranga de Cherbourg avait décelé cette injustice, et a engagé un premier programme de soutien financier renouvelable sur trois ans pour ces collégiennes, à raison d’environ 200 euros par an. La bourse finance l’inscription, les fournitures scolaires, les transports vers le lycée et les sandwiches du midi. Pour du concret, c’est du concret, sachant que les sommes d’argent sont remises mois par mois par le surveillant du collège Doudou Fall, et qu’elles peuvent être remises en cause à tout moment si l’exigence de travail n’est pas respectée par les élèves ou leurs parents.
Si l’expérience réussit, elle pourra être étendue à d’autres élèves dans la mesure des moyens de l’association. Téranga continue par ailleurs à financer la construction et la rénovation des classes des deux écoles primaires et du collège de ce village qui a pris le statut de commune depuis 2009 et dont les élus ont souhaité un rapprochement avec la ville de Cherbourg.
Jeudi prochain, la Somone fera la fête pour saluer le vote des élus de Cherbourg en faveur d’un jumelage protocolaire. Il entérine les liens déjà très forts tissés entre ce village et l’association Téranga depuis quinze ans, et favorisera les échanges culturels, scolaires et techniques entre les deux villes.
Philippe LE BARILLIER
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