un baptême à Canda

Voila un baptême trés attendu ! Il a été préparé pendant des mois et des mois. Il s’est tenu le 30 novembre 2012 à Canda

Vers 9 heures, des parents et amies avaient envahi la maison des Ndiaye pour assister au baptême de l’enfant de Haby Ndiaye. Une foule bigarée occupait les chaises et les bancs au milieu de la cour et tout le long de la ruelle adjacente . De temps à autre, l’animateur introduisait une nouvelle cassette dans l’appareil pour maintenir l’ambiance de la fête .

La musique s’arrêta brusquement au bon milieu d’un morceau. Un bruit confus monta alors de la foule qui protestait ainsi contre cette interruption brutale. Puis ce fut le silence; le marabout et sa suite venaient de faire leur apparition. Ceux-ci furent aussitot introduits dans la chambre où attendait la jeune maman avec son bébé.

Au bout de quelques minutes, le griot vint annoncer à la foule que l’ enfant s’appellera Astou faye. La marraine reçut alors les félicitations de l’assistance; et ce fut ensuite la dégustation du « laakh »servi par des femmes. Elles allaient d’un groupe à l’autre au gré des sollicitations

« Qui n’a pas encore mangé? « , demanda la cousine d’Aby. Le son de sa voix disparut soudain, emporté par une musique endiablée qui entraîna l’assistance dans une danse frénétique. L’animateur venait d’introduire une nouvelle cassette dans le magnétophone .

Aby était habillé en blanc le matin et la nuit en rouge. Elle était trés belle. Une femme d’un âge avancé surgit d’une chambre. On la vit se trémousser au rythme du « mbalakh », les bras déployés. Elle semblait planer tel un aigle royal.Exténuée par cette dépense d’énergie, la vieille femme alla s’effondrer sur un fauteuil. C’était Ndira Diakhaté, la belle mère d’Aby, qui venait ainsi d’ouvrir les festivités qui allaient durer toute la journée.

En début d’aprés-midi, aprés le repas, les femmes rivaliseront de toillette et de prestance. Vêtues de boubous richement brodés et le cou chamaré de colliers d’Or, elles défileront devant les batteurs de tam-tam pour danser ou pour donner quelques billets de banque.La fête ne prendra fin qu’au coucher du soleil.

Aïda

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