Le docteur Hervé Legros et son épouse Huguette, psychologue, tous deux membres actifs de Téranga-Cherbourg à Somone, ont eu la chance de côtoyer un proche du docteur Mukwebe, récent prix Nobel de la Paix pour son action contre l’excision. L’occasion d’évoquer cette action vitale pour les femmes.
» Début janvier, nous avons eu le plaisir d’échanger avec un ami, le Docteur F.Boussarie, gynécologue-obstétricien, sur nos interventions au Sénégal à Somone, en particulier sur les abus sexuels. A cette occasion, nous avons découvert qu’il était compagnon de route du Docteur Mukwege, « l’homme qui répare les femmes »
Notre ami a même fait le voyage à Oslo pour assister à sa remise du prix Nobel de la Paix 2018 pour son action en faveur des femmes de la République démocratique du Congo (RDC), victimes de violences sexuelles; prix qu’il a partagé avec la Yésédie NADIA MURAD, ex-esclave sexuelle de Daesch, militante des droits des femmes.
Jeune médecin en 1984, le Docteur Mukwege était entré à la faculté de médecine d’Angers où il a rencontré François Boussarie pour se spécialiser en gynécologie-obstétrique. Entre les deux médecins se noue une belle amitié qui amène le D.Boussarie, co-fondateur « d’Action Santé Femmes », à partir à plusieurs reprises au Congo aux côtés de D.Mukwege et de son équipe à Panzi « réparer des femmes ».
Le Dr Mukwege mène le combat depuis des années dans un climat d’insécurité. En 1999 les milices ont tué, dans un premier hôpital, tous les malades et le personnel. Le docteur, en ce jour funeste, était en déplacement …
La force et l’originalité de son action est d’être globale; elle prend en compte le médical, le psychologique et le social afin de faciliter la réinsertion des victimes. Avant de repartir chez elle , les « femmes réparées » sont accueillies pendant six mois dans « LA CITE de la JOIE », où elles réapprennent à vivre et se forment.
Merci François de nous avoir fait partager ton amicale admiration pour le Docteur Mukwege si épris d’amour et de compassion pour les femmes torturées sexuellement qu’il leur a consacré sa vie :
« Le corps des femmes est devenu un champ de bataille et le viol une arme de guerre…plus personne ne pourra dire qu’il ne savait pas » a déclaré le prix Nobel. »
Huguette et Hervé Legros